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uvres complètes
bilingues de Pèire Cardenal |
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XV Ben volgra, si Dieus o volgués |
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( Sirventes ) |
- 1226 - |
( Sirventès ) |
I Ben volgra, si Dieus o volgués, |
1 Je voudrais bien, si telle était aussi la volonté de Dieu
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II Marseilla, Arles, Avinhós |
2 Que Marseille, Arles et Avignon |
III
Aissi cum val mais naus en mar |
3 De même qu'en mer un bon navire vaut mieux |
IV Lo coms de Tolosa val tan, |
4 Le comte de Toulouse a tant de valeur, |
V A Toloza a tal Raymón |
5 A Toulouse il y a un tel Raimon |
VI E pos sa valors tot afron, |
6 Et puisque sa valeur lui permet de tout affronter, |
NOTES: Eloge (flatteur) de Raimon VII, ce sirventès est célèbre pour ses trois dernières strophes qui font le portrait du prince idéal, idéalisé en la personne du jeune comte. Le jeu de mots final est obtenu par coupure du mot donnant à chaque syllabe un sens propre (procédé assez fréquent chez les poètes de cette époque). Un autre troubadour, très attaché lui aussi à la personne du comte Raimon VII, Guilhem Montanhagol, brossera également, mais en 1242, un portrait flatteur du comte (dans "Bel m'es quan d'armatz aug refrim"): < Coms de Tolza, on plus esprim / Los ricx, vos vey de pretz al cim, / E vuelh qu'aissi-m / Don Dieus s'amor / Cum part l'aussor / Vostre ricx pretz capduelha! > (Comte de Toulouse, plus j'examine les puissants, plus je vous vois au faîte de l'honneur, et je souhaite que Dieu m'accorde son amour, aussi vrai que votre noble valeur s'élève par-dessus la plus haute!) Texte faisant partie des "Tròces
causits" (voir Bibliographie) |